Vitrine XXX
Dans cette vitrine est conservé un choix de petits bols, de coupes et quelques colliers en mosaïque de verre et en verre "mille fleurs" dont l'ensemble très précieux et la diversité en font une des plus riches collections du monde.
La technique de la mosaïque de verre d'origine égyptienne est très ancienne. C'est à Alexandrie, sous les Ptolémées dont le luxe encouragea la production des verres précieux, que l'on parvint à fabriquer des mosaïques de verre dont le procédé ne tarda pas à être connu des artisans syriens.
La technique consistait à ranger côte à côte sur une base d'argile des morceaux de verre que l'on chauffait dans un four pour les fondre jusqu'à ce que leurs bords se joignent. Ces plaques étaient ensuite façonnées en forme de plats ou de bols par pression, avec recuisson après avoir été moulés.
Après la découverte du soufflage du verre, des plaques de verre se substituèrent à l'argile. Elles étaient aussi moulées après une première cuisson.
La technique des verres "mille fleurs" était différente, des baguettes de verre de couleurs diverses étaient assemblées dans une sorte de fagot, puis cuite. Avant de devenir solides, ces fagots étaient coupés dans le sens horizontal et étirés, puis placés sur une plaque de verre où d'autres "fleurs" obtenues par le même procédé étaient également disposées. Elles étaient ensuite placées dans un moule ayant la forme de l'objet désiré, puis subissaient une deuxième cuisson.
Cette technique fut pratiquée avec beaucoup d'habileté dans l'est méditeranéen et particulièrement les régions côtières de l'Asie Mineure, jusqu'au début de la période isalmique.
Les coupes et les bols de la vitrine XXX proviennent de divers points de Syrie, ce qui prouve que des centres de fabrication de mosaïque de verre existaient dans ce pays à l'époque romaine.
Texte: Abdul-Hak (pp. 164).
Sélim et Andrée Abdul-Hak. Catalogue Illustré du Département des antiquités Gréco-Romaines au Musée de Damas, 1951.

No comments:
Post a Comment