Si l'indigène se procure aisément de la pierre à Mḥarda محردة, il construit dans des conditions toutes différentes à Sqaylbīya السقيلبيّة. Le plateau et les pentes qui descendent vers les marais ne présentent que de l'argile. A quelques exceptions près, on emploie des briques crues. Les notables possèdent des solives portant sur un arc de pierre, et les murs de l'église s'élèvent en blocs taillés: ces matériaux viennent des ruines d'Apamée, distantes de 6 kilomètres. L'école, édifiée en 1930, et que les villageois voulurent "belle et solide", est bâtie en calcaires apportés de Mḥarda en camionnettes autos, soit un transport de 21 kilomètres.
Le site impose également à cette agglomération un aspect qui la différencie de Mḥarda. Sur le plateau la place ne manque pas et le terrain ne coûte pas cher aux abords des affleurements rocheux. Au contraire, bêtes et gens vivent serrés sur la plate-forme du tall de Sqaylbīya. Cette butte, en partie édifiée par l'homme, porte un terre-plein d'environ six hectares. Il dessine un triangle, une base face à l'Est, un sommet s'avançant en éperon vers les basses terres de l'Ouest. Des ravins l'encadrent de tous côtés.
Richard Lodoïs Thoumin. Le Ghab. Revue de Géographie Alpine 1936 pp. 467- 538
Villages de vieux sédentaires: contexte historique
Villages de vieux sédentaires: peuplement actuel
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