Les antiquités trouvées en Syrie à l'époque ottomane étaient généralement transportées au musée d'Istanbul, ou bien elles tombaient aux mains de collectionneurs étrangers ou d'antiquaires locaux qui ne tardaient pas à les vendre à l'extérieur. C'est ainsi que la plupart des objets trouvés quittaient le pays.
En 1919, au cours de la période d'indépendance qui suivit le départ des troupes ottomanes, une Académie arabe et un petit musée qui en dépendait financièrement furent fondés à Damas. Ce fut là l'entreprise la plus constructive effectuée au cours de cette brève période d'autonomie, entreprise qui montre la conscience qu'avaient ses auteurs de l'importance de l'héritage culturel et artistique du pays. Ces deux nouvelles institutions furent installées dans la Madrasa al-ʿĀdilīyyā, un bâtiment de l'époque ayyubide. Les quelques salles qui furent alors affectées à la présentation des collections devaient, avec la profusion d'antiquités qui venaient les enrichir, se révéler bientôt étroites. Alors apparut la nécessité de construire un local plus vaste.
En 1936, sous le régime de l'indépendance, un bâtiment fut érigé, en face de la mosquée du sultan Sulaymān, dans un terrain se prêtant facilement à une extension ultérieure. Ce nouveau local comprenait alors, au rez-de-chaussée, un hall, deux galeries, quatre salles, une aile réservée à l'administration; trois salles à l'étage supérieur.
Texte: abu al-Faraǧ al-ʿušš
Traduction; Gabriel Saadé
Catalogue du Musée National de Damas. publication de la Direction Générale des Antiquités et des Musées. Damas 1969 (p 5-6).
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