Pendant notre visite, les eunuques de la maison avaient soin de faire fuir les femmes hors des salles que nous allions visiter. Souvent quelques-unes de ces dames résistaient, et nous entendions ces domestiques les trailer fort grossièrement, et même les repousser avec brutalité.
Elles s'étaient réfugiées dans les galeries supérieures, qui sont fermées par d'élégants moucharabièhs, à travers lesquels nous apercevions de beaux yeux nous regardant avec curiosité.
Dans la cour de ces riches demeures s'ouvre une vaste véranda, appelée liwan, dont le portique ogival supporte un plafond à caissons richement fouillés ; les parois sont couvertes d'ornements en entrelacs les plus gracieux, d'incrustations en marbre, de stucs, de peintures. De larges divans, adossés contre les murailles, servent à faire le kief, le soir, lorsque la rosée qui tombe abondamment de ce ciel toujours étincelant ne permet pas de rester en plein air.
Louis Lortet. La Syrie d'aujourd'hui
Elizabeth Macaulay-Lewis. Bayt Farhi and the Sphardic Palaces of Ottoman Damascus. American School of Oriental Research, 2018.
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