Saturday, November 20, 2021

Barada

 

Le Barada s'écoule d'ouest en est, vers le désert et se perd dans une lagune comme beaucoup de cours d'eau du Taurus ou du massif iranien. 

Il se taille un chemin obstiné dans les plis éclatants de l'Anti-Liban, entraine avec lui un ruissellement de verdure tendre qui s'épanouit comme le torrent dans la plaine et meurt avec lui. 

L'extension des jardins dans la plaine fut une conquête méditée de l'homme. Si l'oasis de culture arbustive a pu se développer avec son ampleur actuelle c'est qu'elle était sûre de trouver de l'eau en tout temps, car le Barada n'est pas un oued méditerranéen, défaillant pendant l'été. 

Deux circonstances hydrographiques heureuses lui permettent d'être une rivière permanente. D'abord, son bassin étendu comprend de hauts reliefs, réserves de neiges et châteaux d'eau, puis il reçoit à 21 km. de Damas, l'appoint généreux et constant d'une belle fontaine vauclusienne, l'ʿAyn al-fījé dont le débit à l'étiage est évalué à 5 mètres cubes-secondes. 


René Tresse. L'irrigation dans la Ghouta de Damas. Revue des Études Islamiques 1929. 

Plaine de Damas

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