La surveillance des canaux et des Mazzāz est assurée par des agents appointés appelés šāwi, Ils assurent l'ouverture et la fermeture des mawāṣi et ils arrêtent les manœuvres frauduleuses des riverains.
Dans chaque village, les šāwis reçoivent les ordres du muẖtār. Lors de la traversée de la Muhājirīn, les canaux Yazīd et Ṯōra relèvent du šayẖ an-Nahrayn (le chef des deux rivières dont la charge est héréditaire depuis 300 ans, dit-on, dans la même famille) cette fonction serait gratuite.
Le šayẖ an-Nahrayn est assisté de šayẖ al-Basātīn (le chef des jardins) qui reçoit une indemnité de 50 madds de blé par an et 400 piastres argent; c'est le šayẖ al-Basātīn qui détermine par village le nombre d'ouvriers et d'animaux de bât nécessaires au curage des canaux.
Il existe des plans de distribution très schématisés pour quelques réseaux. Nous connaissons les tableaux détenus par le gardien des coutumes urbaines à la municipalité. On a aussi l'exemple de šayẖ an-Nahrayn; celui-ci possède un dépliant qui mentionne les droits des 75 prises du Yazīd. Ce document est récent. Le vieux texte aurait été emporté par des pillards kurdes, en 1925.
René Tresse. L'irrigation dans la Ghouta de Damas. Revue des Études Islamiques 1929.
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