« A la porte de la ville où était Nahor, il y avait un puits ».
Autour de la proche fontaine, des gens mangent le leben, cette espèce de lait caillé, base hygiénique de la nourriture de tous en Syrie. Est-ce le « puits », où s’arrêta, lui aussi avec ses chameaux, mais chargés de présents, non de blé, le fidèle Eliézer envoyé par Abraham aux fins de ramener, de Damas, où habitait son frère Nahor, une épouse pour son fils Izehaq (Isaac) ? Et allons-nous voir sortir, de ce groupe de femmes drapées, chaussées de hauts sabots de bois noir incrusté de nacre, la charmante Ribca (Rébecca), qui nous offrira de quoi boire ? Non, il ne vient à la fontaine qu’un grand garçon presque nu, à peau basanée, qui porte sur l’épaule la petite cruche de Damas en argile noire, pareille depuis des siècles et des siècles à celle que portait si gentiment la future fiancée.
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Paysannes des environs de Damas |
André Geiger. Syrie et Liban 1932 (p. 215-216).
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