A Damas, des impressions chrétiennes se mêlent aux impressions musulmanes. Si les chrétiens sont un dixième de la population, on ne sait quel aspect de douce fraternité des premiers temps des églises survit en eux. Dans la « rue Droite », ne montre-t-on pas la maison d' Ananie, où Paul aveuglé par sa vision retrouva la lumière ? sur le rempart, la place d’où sa fuite s’effectua grâce à un panier et à une corde ? Les patriarcats « grec-catholique » et « syrien-catholique » — les rites d’Orient restent très nuancés — se trouvent vers les quartiers de Bâb Tourna (porte Saint-Thomas) et de Bâb Charki (porte de l’Est) où l’on montre aussi la prétendue maison de Naaman, ce général du roi de Syrie que le prophète Elisée guérit de la lèpre. Dans ces quartiers chrétiens, les femmes et les jeunes filles circulent à visage découvert.
André Geiger. Syrie et Liban 1932 (p. 193-194).
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