Porte d'une ruelle, Oukayba |
D’ordinaire, chaque quartier d’une ville conserve un aspect particulier et se différencie des autres tout en apportant sa quote-part à la vie générale de l’agglomération. Hormis les grand souks, on ne peut savoir à Damas en quel point de la ville on se trouve si l’on s’en tient uniquement à l’aspect et à la disposition des ruelles. Les impasses de Maz et Assab pourraient fort bien prendre place vers Soueké sans modifier l’aspect de ces quartiers. Cettes quasi uniformité fait retrouver en quelque sorte les mêmes voûtes, les mêmes coudes, les mêmes détours en tous points de la cité.
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Toutes ces constructions rapellent, sous plus d’un rapport, les groupements de maisons de Tell, ce village de la vallée de Mnin où les demeures s’entasses les unes sur les autres par crainte de diminuer les terres cultivables. A Damas la raison en diffère. Sans doute, dans l’ancienne ville fortifiée, le manque de place a incité à construire ainsi, mais cette façon de bâtir se rencontre dans les quartiers situés hors des murs, à Aïn el Kurch comme à Aber Atké. S’étendre un peu plus vers les jardins no pouvait causer de sérieux préjudices, tant la Ghouta est vaste. Au reste, on ne peut invoquer ce manque d’espace puisque souvent la demeure bâtie au-dessus de la rue possède une grande cour dallée.
Dorothée Sack. Damaskus. Entwicklung und Struktur einer orientalisch-islamischen Stadt. von Zabern, Mainz 1989.
Richard Thoumin. Géographie humaine de la Syrie Centrale. Tours, Arrault et Cie, Maîtres imprimeurs 1936.
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