Sunday, March 17, 2024

L'inscription d'Arcadius

 


La basilique de saint Jean-Baptiste


Riche et puissant en 339/40, puisqu'il fait construire le gamma, se signalant à l'époque de Julien (361-363) par l'éclat de ses cérémonies (1), le grand temple damasquin voit, avec Théodose (379-395), s'interrompre le culte millénaire de l'antique Hadad ou Ramman. De cet événement si caractéristique, il n'est resté qu'une mention rapide chez les chronographes sous l'année 379. Il n'y a pas lieu de tenir compte d'une soi-disant inscription d'Arcadius mentionnant une restauration de l'église de saint Jean-Baptiste; personne n'a jamais vu de ce texte qu'une traduction en arabe (2) !








(1) La faveur que l'empereur Julien témoignait aux cultes païens n'amena pas à Damas une persécution des chrétiens par les païens, mais par les juifs. Les deux églises chrétiennes de Damas furent, en effet, incendiées par les juifs au témoignage de saint Ambroise, Epist., 40, 15, Migne, t. XVI.
(2) La supercherie n'est pas douteuse. Le prêtre melkite ʾAnṭūn Būlād, qui communiqua la soi-disant traduction en arabe à Porter, Five Years in Damascus, I, p. 72, n'y ajoutait lui-même aucune importance, puisque vers le même temps, il certifiait à H. Petermann, Reisen im Orient, 2e édit., I, p. 100 avoir découvert, au cours de ses recherches sur l'histoire de Damas, que la restauration de la basilique était l'œuvre de Théodose II. D'autre part, un texte de l'époque d'Arcadius ne pouvait mentionner l'église de «saint Jean-Baptiste », car la consécration à ce saint est plus tardive, ce dont ne s'est pas avisé le faussaire. 










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