Œuvre du roi des Juifs, ce bâtiment a tenu une place dans l'histoire ensanglantée de ces derniers. Au début de la révolte de 66 de notre ère, ceux de la ville furent parqués dans le gymnase avant d'être massacrés. Leur nombre - 10,500 - révèle une construction de dimensions importantes. C'est là que se pose le problème de la "place" qui avait été aménagée à l'extrémité est de la ville. Watzinger & Wulzinger avaient proposé de reconnaître une enceinte sacrée, celle de la déesse Vénus faisant pendant au sanctuaire de Jupiter. Jean Sauvaget préféra identifier l'Agora, la place publique indispensable à la vie d'une cité à la grecque. Sa place excentrique pourrait étonner, mais peut s'expliquer par les conditions qui présidèrent à la formation du quartier. Un autre candidat pourrait être le gymnase; les dimensions importantes de la place permettraient de jumeler les deux bâtiments. Un lien entre gymnase et agora n'est pas impossible, si les indices marquant le rôle politique de gymnase dans certaines villes hellénistiques, et en premier lieu à Alexandrie, venaient à se vérifier.
Photo: L’arc romain de Bab Sharqi vers 1880, vue vers l’ouest. Cliché Bonfils.
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