Thursday, September 20, 2018

Aïn El-Fidjeh, une des principales source du Barada

A trente minutes au nord-ouest de Bessima, en côtoyant les rives sinueuses du Barada, que l'on est toujours heureux de retrouver, on rencontre un autre village, nommé El-Fidjeh, assez mal bâti et peuplé de musulmans; il avoisine une source admirable, la plus abondante peut-être de toute la Syrie, et qui égale, si même elle ne surpasse pas, celles du Jourdain à Tell el-Kadhy et à Banias. Elle jaillit avec une impétuosité et un fracas extraordinaires, comme une cascade écumeuse, d'une sorte de caverne étroite, au-dessus de laquelle, on observe les débris d'un ancien temple. Il avait été construit avec de belles pierres de taille très régulières, et bien agencées entre elles. Au fond, deux niches devaient renfermer jadis des statues. A côté de ce temple, et à un niveau inférieur, s'en élevait un second dont les murs, très solidement bâtis avec des blocs d'un plus grand appareil, sont encore en partie debout. Trois niches destinées à contenir des statues y avaient été ménagées, l'une au fond, et les deux autres à droite et à gauche de la cella. Celle-ci était une sorte de nymphaeum, qui recevait  par deux ouvertures une partie des eaux de la source, lesquelles ensuite devaient s'écouler par la porte d'entrée en une belle nappe cristalline. Dans l'intérieur de ce sanctuaire, consacré sans doute autrefois au dieu Pan et aux nymphes, et depuis longtemps découronné de sa voûte, un vieux noyer a pris racine et le remplit aux trois quarts.


Aïn El-Fidjeh, une des principales source du Barada. Ruines de deux temples




Victor Guérin
Agrégé et  Docteur ès Lettres, Chargé de Missions en Orient

La Terre Sainte
Son Histoire
Ses Souvernirs-Ses Sites-Ses Monuments

Paris
Librairie Plon
E. Plon, Nourrit et Cie, Imprimeurs-Editeurs




عين الفيجة وأنقاض معبدين

إذا تابعنا مسيرتنا البهيجة بمحاذاة تعرّجات بردى نصل على بعد ثلاثين دقيقة شمال غرب بسّيمة إلى قرية الفيجة المسلمة وهي عموماً سيّئة البناء ولكنّها تجاور نبعاً جميلاً وعلّه الأكثر غزارة في سوريا بأسرها إذ هو يعادل ولربّما يتجاوز ينابيع نهر الأردنّ في تلّ القاضي وبانياس. بنجبس هذا النبع من كهف ضيّق بعنفوان وصخب استثنائييّن كالشلّال المزبد ونرى فوق هذا الكهف أطلال معبد عريق القدم بني بأحجار جميلة منضّدة بعناية وفي غاية الانتظام ونعاين في الداخل محرابين وعلى ما يبدوا كانا يحويان في الماضي تمثالين. كان هناك معبد آخر إلى جانب المذكور أعلاه على مستوى أخفض ولا يزال قسم من جدرانه المتينة المبنيّة بحجارة أكبر من السابق منتصباً. لدينا هنا ثلاث محاريب مخصّصة لتماثيل أحدها في نهاية حرم الإله وثان على يمينه وثالث على يساره. هذا الحرم بمثابة هيكل لحوريّات الينابيع يتلقّى من فتحتين قسماً من مياه العين وتتدفّق هذه المياه بعدها شفّافة جميلة كالبلّور من خلال بوّابة المدخل. لا شكّ أنّ هذا الحرم كان مكرّساً في الماضي للربّ بان والحوريّات وقد أرست فيه شجرة جوز جذورها مالئة ثلاث أرباعه بعد فقد القبوة التي سقفته في الماضي.   

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