Lors de la construction de la mosquée, l'on découvrit une crypte et "lorsque la nuit fut tombée, écrit ibn ʿAsākir, al-Wālīd vint avec une bougie à la main et y descendit...Il y avait là un coffre qu'il ouvrit et à l'intérieur duquel, reposait dans une corbeille, la tête de Yaḥyā b. Zakarīyā avec l'inscription suivantes: "ceci et la tête de Yaḥyā b. Zakarīyā". Al-Wālīd la fit remettre en place et ordonna que la colonne qui serait au-dessus fut "différente des autres". Selon ibn al-Faqīh, cette dernière portait le nom de ʿAmūd al-Sakāsik "colonne de l'humilité".
Un édicule destiné à recevoir de chef vénéré que Yāqūt disait encore "recouvert de la peau et des cheveux, sans la moindre altération" au moment de sa découverte, fut construit à cet emplacement, entre la quatrième et la cinquième colonne du portique sud-est à partir de la nef axiale. Ibn Jubayr décrit ainsi celui fort modeste qu'il a vu en 1184: "un sarcophage en bois en travers du pilier, surmonté d'une lampe qui semble avoir été creusée dans le cristal et qui est pareille à une large coupe".
Celui que l'on voit aujourd'hui, plus monumental, à colonne et à coupole godronnée fut construit après l'incendie de 1893 en remplacement d'un autre plus ancien qui remontait probablement à la fin du seizième siècle.
Gérard Degeorge. Damas: Des Origines aux Mamluks. L'Harmattan (1997).
Akram H̱. ʿUlaby. H̱iṭaṭ Dimašq, Dār al-Ṭabbāʿ 1989.
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