A proximité de la madrasa Badriya subsistent quelques vestiges de la turba de Shibl a-dawla Kafur, un ennuque noir de Husam al-din, fils de Lajin et de Sitt al-Sham Khatun, mort en juillet 1226. A l’origine, la turba faisait partie d’un ensemble monumental comprenant une madrasa, un passage couvert, une fontaine, un réservoir et une khanqa dont le texte de fondation gravé sur un linteau a été retrouvé à proximité de la turba. Cette dernière, située de l’autre côté de la cour, à l’opposé de la salle de prière de la madrasa, était un édifice à plan carré, percé de trois large baies sur chacune de ses faces, coiffé d’une coupole appareillée en briques et probablement montée sur deux tambours superposés à huit et seize côtés. Le cénotaphe en pierre de taille - une base rectangulaire surmontée d’un couvercle en ogive - a conservé quelques éléments décoratifs, d’ailleurs issus du répertoire classique, rangs de perles et de pirouettes, rangs de rosettes et ses inscriptions vigoureusement sculptées comprenant l’épitaphe du défunt et deux versets coranique:
Saturday, August 8, 2020
Madrasa Shibliya
- Sur la base: “Dieu est le seul Dieu; il n’y a point d’autre que lui, le vivant, l’éternel”.
الله لا إله إلا هو الحيّ القيّوم
- A l’extrémité du couvercle ogival: “Leur seigneur leur annonce sa miséricorde, sa satisfaction et les jardins où ils goûteront des délices constantes”.
يبشّرهم ربّهم برحمة منه ورضوان وجنّات لهم فيها نعيم مقيم
Gérard Degeorge. Damas: Des origines aux Mamluks. L'Harmattan 1997.
Toru Miura. Dynamism in the Urban Society of Damascus. Brill 2015 (photo en couleur).
Annales Archéologiques Arabes Syriennes. XXXV 1985 (photo noir et blanc).
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