C’est dans le quartier d’al-Salihiyia, dont le développement fut considérable à l’époque ayyubide que le plus grand nombre de turba et de madrasa funéraires furent construites. Dans les dernières décennies du douzième siècle, le shaykh Abu ’Umar Muhammad al-Jamma’ili fit transformer en madrasa -la madrasa ’Umariya- la khanqa qu’avait bâtie son père Ahmad b. Qudama. La partie la mieux conservée de l’édifice est la mosquée sous laquelle coule le Nahr Yazid, une salle rectangulaire couverte d’un toit à deux rampants de très faible pente et porté par deux poteaux situés sur le grand axe médian. Le Mihrab à voûte en cul-de-four, entièrement lisse, s’incurve dans un grand panneau d’un appareil très soigné. Les deux colonnettes latérales du mirhab ont auhourd’hui disparu. Les cellules qui bordent la cour et qui pourraient être des vestiges du couvent initial sont à l’état de ruine avancée. Le portique à colonnes, à appareil bichrome et à chapiteaux alvéolés -ces derniers étant probablement un remploi du treizième siècle- qui prolonge vers l’est la façade principale de la mosquée, remonte à une restauration du quinzième siècle.
Wulzinger & Watzinger. Damaskus, die islamische Stadt. Walter de Gruyter 1924 (plan).
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