La porte du maristan attribuée à la même école de menuisiers d'art alépins que le minbar de Jérusalem (Ernst Herzfeld: voir lien ci-dessous p 58).
Ici encore, Ibn 'Abi 'Usaibi'a nous livre des indications du plus haut intérêt, sur lesquelles nous aurons à revenir. Dans sa biographie de Mu'ayyad al-Din al-Harithi, médecin de l'hôpital en question sous Nur al-Din (mort en 599 = 1202), il écrit: "On l'appelait « le géomètre » {al-muhandis) parce qu'il excellait dans la géométrie, qui avait fait sa réputation avant qu'il ne se consacrât exclusivement à l'art médical. A ses débuts, il avait été menuisier; il taillait aussi la pierre, qu'il domptait par l'art de la menuiserie; il y était d'une extrême habileté et on recherchait grandement ses ouvrages. La plupart des portes du grand maristan qu’a fondé al-Malik al-Adil... sont de son travail, et son œuvre: Sadid al-Din Ibn Rakika m'a appris qu'il le tenait de lui-même. Shams al-Din Ibn al-Mutawwa', l'oculiste, qui était un de ses amis, m'a raconté que l'origine de ses études scientifiques fut qu'il se proposa d'apprendre Euclide, afin d'exceller encore davantage dans la menuiserie, et en connaître toutes les finesses pour les mettre en œuvre dans son travail."
Il n'est donc aucune raison de chercher du côté d'Alep, même si les vantaux
en question n'étaient pas de ceux que fit al-Harithi.
Jean Sauvaget
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