Les théologiens de Syrie ont vu dans l'homme que la maladie empêche d'agir « le pécheur accablé par le poids de ses fautes » (Théophile d'Antioche, et Marc.II, 2-12). Le paralytique abandonné, qui depuis trente-huit ans ne peut s'approcher de la fontaine de Béthesda (Jean V, 1-14) et que Jésus d'un mot délivre de son mal, c'est pour Ëphraem l'humanité pécheresse que l'Ancienne Loi n'a pu sauver, et à qui l'eau purificatrice du baptême chrétien va enlever toute trace de péché. Aucun de ces auteurs ne parle d'une évolution psychologique qui conduirait lentement le pécheur à la conversion; ce qui les frappe dans le miracle du paralytique c'est sa soudaineté; il faut croire pour être sauvé; mais les péchés doivent être pardonnés avant le baptême qui mène, selon l'expression de Théophile d'Antioche à « la demeure éternelle ». Et ce pardon une simple parole le donne. A lire ces auteurs, on sent qu'ils accordent ce rôle à l'Église, ce qui fait que de l'exégèse biblique ils passent à l'enseignement de l'Église et aux affirmations de la liturgie.
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