Wednesday, April 5, 2023

La guérison du paralytique (suite)

 


 Les théologiens de Syrie ont vu dans l'homme que la maladie empêche d'agir «le pécheur accablé par le poids de ses fautes» (Théophile d'Antioche, et Marc.II, 2-12). Le paralytique abandonné, qui depuis trente-huit ans ne peut s'approcher de la fontaine de Béthesda (Jean V, 1-14) et que Jésus d'un mot délivre de son mal, c'est pour Ëphraem l'humanité pécheresse que l'Ancienne Loi n'a pu sauver, et à qui l'eau purificatrice du baptême chrétien va enlever toute trace de péché. Aucun de ces auteurs ne parle d'une évolution psychologique qui conduirait lentement le pécheur à la conversion; ce qui les frappe dans le miracle du paralytique c'est sa soudaineté; il faut croire pour être sauvé; mais les péchés doivent être pardonnés avant le baptême qui mène, selon l'expression de Théophile d'Antioche à « la demeure éternelle ». Et ce pardon une simple parole le donne. A lire ces auteurs, on sent qu'ils accordent ce rôle à l'Église, ce qui fait que de l'exégèse biblique ils passent à l'enseignement de l'Église et aux affirmations de la liturgie.







William SestonL'église et le baptistère de Doura-Europos.

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