Le jour de l'Épiphanie, qui était le temps du baptême dans l'ancienne église de Syrie, pendant que les diacres distribuaient la communion aux néophytes, on chantait cette hymne que nous lisons dans les oeuvres d'Éphraem:
« Le Malin est parti en guerre, et il a fait de la descendance d'Adam des pécheurs. Par votre baptême, frères, il est aujourd'hui vaincu... Les anges se réjouissent pour ceux qui se repentent; leur joie est en vous, frères, parce que vous avez été faits semblables à eux... Cette béatitude céleste, frères, méfiez-vous du Malin de peur qu'il ne vous en dépouille. Aujourd'hui s'est manifesté le Roi du Ciel; il vous ouvre la porte de sa demeure, il vous introduit dans l'Éden. »
Bien que ces paroles n'aient été composées qu'un siècle au moins après les peintures de Doura, on est tenté de les donner pour légende au tableau qui, sous l'arcade du fond, au-dessus de la cuve baptismale, occupe toute la place. D'un côté l'humanité pécheresse est représentée sous les traits d'Adam et d'Ève, que sépare l'arche de la Connaissance. Pour la première fois nous voyons cette image qui sera si populaire après le Concile de Nicée; elle est sertie par un large trait: c'est un monde fini. Au-dessus, voici le Bon Pasteur, la brebis sur l'épaule; il pousse devant lui son troupeau, alors qu'aux catacombes de Rome ou de Naples, immobile, il le « garde ». Le contraste des deux images est certainement voulu: elles résument le chemin parcouru au cours de l'initiation, et surtout elles montrent au néophyte l'oeuvre du Seigneur qui a racheté l'homme de la Coulpe et lui a ouvert la voie de la vie bienheureuse des enfants de Dieu, dans la proximité (ou dans l'Église) de Jésus.
Ce roman est-il une histoire israélienne ? Ou est-ce écrit sur les murs sous forme de dessins
ReplyDeletePas du tout! https://www.persee.fr/doc/efr_0000-0000_1980_ant_43_1_1333
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