L'attitude des femmes marchant d'un même pas, uniformément habillées, portant d'un même geste les mêmes objets, ne me paraît avoir sa place que dans une cérémonie de la liturgie. C'est une procession. Une fresque du cinquième ou du sixième siècle, découverte à El-Bagawat en Egypte, nous montre sept femmes allant visiter le tombeau du Christ; elles portent toutes un cierge allumé et un encensoir. C'est la procession des vierges telle qu'on la faisait en Orient au quatrième siècle à la Vigile de Pâques. Le jour de l'Épiphanie, une procession se rendait de nuit de Bethléem au Saint-Sépulcre ubi luminaria jam supra modo lucent. Est-il interdit de penser qu'au début du troisième siècle à Doura, cette cérémonie avait déjà lieu? Ne nous étonnons pas de ce rapprochement entre une cérémonie funèbre et une fête de l'Incarnation: l'Épiphanie orientale était à la fois la commémoration du baptême du Seigneur et celle de l'Incarnation. Les textes nous attestent largement que la mort et la résurrection de Jésus étaient rappelées dans cette fête joyeuse de la vie.
La foi dans la résurrection de Jésus, fondée sur le témoignage des Saintes Femmes, ne se contente pas de glorifier le Seigneur de son triomphe sur la Mort; le Tombeau trouvé vide et intact est une preuve de la toute-puissance de Dieu.
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