École d’enseignement du Qurān et mausolée du commerçant Chihâb ad-Dīn Aḥmad Ibn as-Ṣâboûnī (fondée en 1459, achevée en 1464). Caractéristique de la dégénérescence de l’architecture sous les derniers mamelouks. Façade à incrustations noires et portail à stalactites; minaret; coupole ornée de fleurons peints. Boiseries anciennes. Heurtoirs.
Caractéristiques de l’architecture mamluke:
Médiocrité des matériaux, recherche d’une symétrie forcée par redoublement des coupoles, proportions moins harmonieuses. Ces tendances s’accentuent dès le début du quatorzième siècle: le bois et la brique réapparaissent, les maçonnerie et la stéréonomie sont de moindre facture, le plan perd sa clarté et sa loqique, l’ornementation s’exaspère, la polychromie envahit les façades qui s’enrichissent d’incrustations de marbre rouge, blanc, gris, etc., de faïences bleu turquoise, de niches, de colonnettes tressées, d’oculi, de festons, de plates-bandes à claveaux colorés, de merlons fleuronnés, les muqarnas des portails se chargent de fines aiguilles de piere de plus en plus nombreuses et de plus en plus saillantes, tandis que la voûte qui les coiffe, jusqu’alors un élément essentiel de la composition, s’atrophie en une petite conque de peu de profondeur, les minarets se haussent, de carrés deviennent polygonaux, se charge d’encorbellement, de balcons, d’une polychromie de plus en plus envahissante, les fenêtres s’inscrivent dans des défoncements presque toujours surmontés d’un voûtement en muqarnas, petit à petit, la polychromie gagne l’intérieur, les parois se revêtent de marqueteries de marbres et de pierres colorées à motifs géométriques, les vantaux, les charpentes, les plafonds se couvrent de peinture. À la fin de l’époque mamluke, les incrustations ne seront plus en pierre, mais selon une technique qui se généralisera à l’époque ottomane, en stuc coloré, remplissant, selon les dessin choisi, un léger défoncement du parement.
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