Il y avait dans le faubourg d'al-ʿUqaybā un ḥān, connu sous le nom d'al-Zinjārī où, à côté des activités strictement commerciales auxquelles ce type d'établissement était en principe destiné, se perpétuait la tradition de bonne vie d'époque ʾUmayyāde, où le vin coulait à flot, où "se commettaient des péchés et toutes sortes d'actes illicites de la part des chanteuses", où "des personnes de mauvaises vie s'adonnaient à des actes blâmables". Les ḥān, en effet, comme tous leurs congénères à vocation commerciale faisaient généralement office de bordel et le concessionnaire, véritable maquereau, percevait un droit sur la clientèle dont il reversait d'ailleurs une partie non négligeable au trésor public. En 1232, al-ʾĀšraf Mūsā poursuivant sa politique d'assainissement moral fit détruire le ḥān-cabaret et construire à sa place une mosquée que l'on appela jāmiʿ al-Tawbā, "mosquée du Repentir''.
Gérard Degeorge. Damas: Des Origines aux Mamluks. L'Harmattan 1997 (texte).
Ernst Herzfeld Papers (photo).
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