L’édifice est conforme au type des tombeaux à coupoles de l’époque ayyubide: une salle carré avec un grand défoncement à arc brisé, sur chacun de ses côtés, surmontée d’une coupole reposant sur deux tambours superposés et quatre trompes voûtées en cul-de-four. Les murs sont appareillés en pierres de taille, les tambours et la coupole en briques.
L’ornementation est extrêmement discrète. les deux zones polygonales sont pourvues de petites baies qui constituent un véritable décor architectural à la fois par leur aspect et leur répartition. Dans la zone octogonale (tambour inférieur), elles occupent, géminées, les faces du tambour placées entre les niches. Le tambour supérieur, moins haut que le précédent, a seize côtés.
La porte, dont l’encadrement est appareillé en grandes pierres de taille parfaitement jointoyées, est surmontée d’un linteau portant le texte de fondation et d’un arc de décharge faisant apparaître en son centre un fausse clef de pierre noire incrustée.
L’effet architectural de l’édifice réside tout entier dans la technique du passage du cube de la salle funéraire à la demi-sphère de la coupole, les deux tambours polygonaux superposés et aux proportions, savamment calculées atténuant la sensation de rupture brutale qui ne manquerait pas de résulter de la présence d’un seul tambour. Un procédé qui apparaît comme un développement remarquable de la formule iranienne de la coupole sur trompes et tambour octogonal et qui se maintiendra à Damas jusqu’au milieu du treizième siècle où l’architecture ayyubide la porta à son point de perfection.
Gérard Degeorge. Damas: Des Origines aux Mamluks. L'Harmattan (1997).
Jean Sauvaget. Les monuments ayyoubides de Damas
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