Les panneaux décoratifs sont des branches stylisées, dont la naïveté d'exécution évoque des arêtes de poisson. Ce sont toujours des dessins symétriques par rapport à une verticale. Les deux côtés s'efforcent d'être semblables. Dans les bandeaux s'affirme l'impossibilité de répéter exactement le même motif. Des reliefs ont de 2 à 12 millimètres d'épaisseur, d'autres de 20 à 25. Il est rare que toute une frise ou un panneau aient un relief de même importance: cela ne dépend que de la régularité plus ou moins grande avec laquelle la femme a pincé la terre entre le pouce et l'index. Fréquemment tout ou partie du motif est formé de fragments de faïence ou de brisures de glace. Les courbes sont peu fréquentes dans les dessins. Alors que dans certains villages du Qalamūn les droites sont autant que possible remplacées par des arcs, on ne trouve dans la vallée du Barada que des motifs rigides d'où sont entièrement bannis les pois et les rondelles dont l'emploi est répandu sur les plateaux.
Richard Lodoïs Thoumin. La maison syrienne dans la plaine hauranaise: le bassin du Baradā et sur les plateaux du Qalamūn. Paris, 1932. Librairie Ernest Leroux.
Richard Lodoïs Thoumin 1897-1972
Décoration en terre: le pauvre et le riche
No comments:
Post a Comment