Les habitations, dans cette bourgade, présentent pour la plupart un plan particulier. Elles offrent une façade élégante que décore une double ligne d'arcs portés sur colonnes au rez-de-chaussée et à l'étage. Au rez-de-chaussée, il y a, d'ordinaire, autant de pièces qu'il y a d'arcs pour porter la galerie de l'étage. Elles sont souvent mal éclairées, on n'y habite que si la famille est nombreuse: on les utilise plutôt comme magasins. Une deuxième rangée de locaux obscurs les doublent. Ils serviraient de réserves à vivres au cas où l'on habiterait les chambres de la façade. Pour augmenter la surface de ces locaux à réserves, on les coupe par un plancher faisant entresol et auquel on accède par une échelle. L'étage est la partie qui est habitée de préférence. Il reproduit le plan du rez-de-chaussée, mais cette fois on a pris soin de ménager des fenêtres. De plus, on réserve une salle de réception spacieuse et qui prend jour fréquemment sur ses deux grands côtés. L'escalier conduisant à l'étage est toujours extérieur et perpendiculaire à la galerie: il longe le mur de la cour ou du petit jardin qui s'étend devant les arcades. Si la maison ne comporte pas d'étage, on ménage des fenêtres dans les salles du rez-de-chaussée.
Richard Lodoïs Thoumin. La maison syrienne dans la plaine hauranaise: le bassin du Baradā et sur les plateaux du Qalamūn. Paris, 1932. Librairie Ernest Leroux.
No comments:
Post a Comment