On trouve des plans réguliers, tout au moins en ce qui concerne les pièces principales , dès que l'on observe les familles possédant, ou ayant possédé lors de la construction, une petite fortune. Ils se ramènent à deux types principaux: on construit de longues salles rectangulaires sur arc, ou bien on bâtit des chambres de plan sensiblement carré s'ouvrant sur un līwān.
Dans ce dernier cas, trois pièces, à peu près égales quant à leur surface, forment l'habitation. Celle du milieu n'a pas de mur du côté de la cour. La terrasse couvre la demeure d'un seule tenant: un solivage la porte sur les deux chambres comme sur le līwān; celui-ci s'ouvre ordinairement sur la cour par un arc en pierre. Dans la région où la coutume est de bâtir uniquement en terre, cet arc est un indice de fortune et de prestige.
L'autre type permet de construire de très grandes salles. On jette un ou plusieurs arcs perpendiculairement aux grands côtés. Le solivage, ou les dalles de basalte, selon la région, trouvent ainsi les points d'appui nécessaire. C'est la construction traditionnelle de l'Orient. Aux premiers temps de l'hégire, l'architecture des mosquées reposait sur le même principe. Ce peuple est resté fidèle à ses coutumes, il a peu évolué par lui-même et s'il paraît se transformer actuellement, c'est sous l'influence directe ou indirecte de l'Occident.
Richard Lodoïs Thoumin. La maison syrienne dans la plaine hauranaise: le bassin du Baradā et sur les plateaux du Qalamūn. Paris, 1932. Librairie Ernest Leroux.
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