Ce bain a été fermé après de sérieuses mutilations. Sa belle façade Nord avait été ouverte pour y loger des boutiques, au-dessus desquelles apparaissent les vestiges du décor: appareil dichrome, médaillon de pierres incrustées. Il en a été de même pour ce qui subsistait de la façade Ouest après la destruction du portail: les brèches ont été, depuis, sommairement comblées. L'intérieur de la salle de déshabillage A' (que couvre encore la pyramide tronquée signalée par K. Wulzinger et C. Watzinger) a, de ce fait, pratiquement disparu; la boulangerie que M. Écochrad avait connu cantonnée dans la salle Nord de l'édifice (où il restituait une ancienne salle de déshabillage A) occupe maintenant tout le reste du bain: salle tiède C et salle chaude D. Certes les boulangers se montrent fort accueillants pour le visiteur, et leur activité garantit peut-être, là aussi, la conservation de ce qui subsiste encore du monument. Néanmoins, l'ensemble où s'intégrait celui-ci a subi d'irrémédiables dommages: après la construction d'un mur et de boutiques contre l'élégante façade de la madrasa Māridānīya, la destruction du portail et celle de la façade Nord du bain lui-même, la dégradation de sa façade Ouest, le récent remplacement du précieux linteau ouvragé de la madrasa, enfin les nécessaires travaux sur le Tōra ont porté le coup de grâce au site dont M. Écochard signalait l'ancienne séduction.
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