La façade nord, en appareillage de pierres noires et jaunes, décorée d'une rosace polychrome, a disparu presque complètement, absorbée par l'ouverture de plusieurs boutiques. Son portail monumental, unique dans les bains de Damas, a été démoli en 1933.
Avant ces diverses mutilations, le bain formait, avec la mosquée et le pont de Ṯōra, un ensemble local très séduisant.
Actuellement, le bain n'utilise de la construction primitive que la salle tiède C et la salle chaude D, auxquelles est adjointe une salle de déshabillage récente en A'. A l'exception de la salle froide, qui a disparu, mais que l'on doit pouvoir localiser à l'emplacement des latrines actuelles E, on peut se faire une idée très exacte du plan primitive: le portail d'entrée a été, en effet, relevé avant sa démolition et la salle de déshabillage ancienne A, transformée en boulangerie, garde le gros œuvre de sa construction.
Le dallage est en grande partie conservé dans les salles tièdes et chaudes. Les quatre portes des maqṣūras de la salle chaude sont décorées, à la partie supérieure, de stucs probablement récents.
À l'exception de la salle tiède qui, au lieu d'être décagonale comme à Tayrūzi, n'a que huit côtés, le bain de Jisr, par les proportions et la distribution de ses salles, comme par ses décors, est du même type que le bain de Tayrūzi, et leur extrême ressemblance nous permet de penser que la date de construction de Jisr doit être proche de celle de Tayrūzi.
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