Nous ne possédons pour le quinzième siècle qu'un bain sûrement daté: c'est celui de Tayrūzi.
Les bains du quinzième siècle marquent le terme de toute évolution et renouvellement des formes. Dans les bains postérieurs, on verra un retour à des plans plus anciens et une complication du décor, mais aucune invention nouvelle.
Situé sur trois rues, à l'Est de la mosquée qui porte le même nom, bain at-Tayrūzi fut construit en 848 (1444).
Il est en bon état de fonctionnement et possède une nombreuse clientèle, étant un des bains les plus appréciés de la ville.
Les services sont complets ainsi que le système de distribution d'eau.
La décoration obtenue par les systèmes de rachat des coupoles est extrêmement variée et riche. Il semble que tous les motifs en usage à l'époque aient été employés, et souvent avec un rare bonheur, comme à la salle D1, où les deux coupoles sont rachetées au plan rectangulaire des murs d'une manière très souple et gracieuse.
La façade de pierres polychromes avec un portail, une fenêtre et des médaillons, est la seule façade complète de bain que nous possédions.
Le dallage est presque partout en mauvais état.
Tel qu'il se présente aujourd'hui (1), at-Tayrūzi est le plus beau et le plus caractéristique des bains de Damas.
(1) Écrit en 1943.
Jacques de Maussion de Favières. Note sur les Bains de Damas. Bulletin d'Études orientales T. XVII 1961-1963 (pp 121-131). Photo noir et blanc.
Michel Écochard & Claude Le Coeur. Les Bains de Damas : Monographies architecturales. Imprimerie catholique 1942-1943. Texte.
Brigid Keenan & Tim Beddow. Damascus: Hidden Treasures of the Old City. Thames & Hudson May 2000 (photo couleur).
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