Le ḥammām que l'émir Tawrīzi avait fait construire à proximité immédiate de sa mosquée funéraire ne fut achevé qu'en 1444. Encore en activité et en parfait état de conservation, jusqu'à ce jour sans restauration abusive, hormis un remplacement partiel du dallage et un peinturlurage rose bonbon, il est le plus caractéristique des bains de l'époque mamlūk daté du quinzième siècle. Situé sur le même alignement que celui de la mosquée, appareillée en assises polychromes, sa façade est percée d'une simple fenêtre basse et d'un portail donnant accès, par un passage coudé, à la salle de déshabillage A. Couverte d'une coupole sur pendentifs coiffées d'un lanterneau, cette dernière est pourvue d'un bassin central avec jet d'eau et, sur trois de ses côtés, de masṭaba, sorte d'estrades sous lesquelles de petites niches sont destinées à recevoir les galoches des baigneurs. L'agencement et l'importance relative des salles reflètent bien l'évolution que commit ce type d'édifice durant l'époque mamlūk. La salle froide B, devenue très petite, est la seule à conserver le plan rectangulaire qui était également celui de la salle chaude dans les bains de l'époque de Nūr ad-Dīn. Semblable à celles des époques antérieures, la salle tiède C, couverte d'une coupole sur plan dodécagonal, possède quatre maqsūra séparées par quatre niches intercalaires. Par sa superficie, son traitement volumétrique, ses annexes et son décor - dallage polychrome, niches coiffées de conques, muqarnaṣ raccordant les voûtes au plan - la salle chaude D est désormais la plus importante. Elle est constituée d'une partie centrale à plan octogonal prolongée sur trois de ses côtés par des exèdres dont deux, celles de l'est et de l'ouest sont très profondes, tandis que ls cinqs autres côtés donnent accès, l'un à la salle tiède, les quatre autres à des maqsūra toutes pourvues d'eau chaude et de cuveaux en pierre.
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