Parmi les monuments encore si nombreux que le temps et l'évolution des formes de vie laissent à subsister à Damas, les bains publics, malgré leur intérêt d'ensemble et souvent leur grand charme, forment une catégorie quelque peu déshéritée: en raison de la difficulté, au moins apparente, de leur accès pour le visiteur étranger, ces édifices (dont la collection formait pourtant l'un des "cinq titres d'orgueil" de la capitale ʾUmayyāde (1) bénéficient plus malaisément que d'autres monuments historiques de l'intérêt du grand public. Après vingt ans, le travail que leur a consacré Michel Écochard (2) ne garde pas seulement sa valeur documentaire. Son propos, "l'étude d'un des organes essentiels de la cité musulmane", conserve toute son actualité; enfin, l'évolution des bains confirme l'appréhension qu'il exprimait quant à leur avenir. Aussi peut-on penser qu'il n'est pas inutile de faire le point de la situation actuelle, en confrontant avec la liste exhaustive et les renseignements d'ordre divers présentés par l'ouvrage de M. Écochard, le travail plus récent de Ṣalāḥ ad-Dīn al-Munajjid et notre expérience présente des bains de Damas.
(1) Les autres sont: eau, air, fruits et la Grande Mosquée de Damas.
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