Au point de vue topographique, le quartier se distingue radicalement de l'insula gréco-romaine. Dans la ville antique, la circulation et l'accès aux habitations s'effectuaient par les mêmes rues. Désormais, il n'existe plus qu'un certain nombre d'artères où la circulation est libre, et ce n'est pas par elles que sont desservies les maisons; sur ces artères essentielles s'amorcent des ruelles (darb درب, ḥāra حارة), dont une porte interdit l'accès chaque soir au coucher du soleil, constamment en temps de troubles; ces ruelles se ramifient à leur tour en impasses (zuqāq زقاق, daẖla دخلة) que ferment aussi des portes et sur lesquelles ouvrent les entrées des habitations. Chaque demeure se trouve ainsi ne présenter à la rue que sa façade postérieure, dépourvue de toute ouverture; on n'y peut pénétrer qu'après avoir franchi successivement la porte du quartier, la porte de l'impasse, et la porte de la maison: grâce à cette série d'obstacles et à la solidarité dont témoignent entre eux les gens d'un même quartier, on trouve chez soi une sécurité relative.
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