Situé à l'Ouest et à l'extérieur de l'ancien rempart de la ville entre sūq al-Ḥamidīya et sūq Madḥat pāša.
À l'exception de la salle de déshabillage, coupé en deux par une bombe en 1925, le bain est dans un excellent état de conservation; ses dallages sont beaux et presque intacts. Les salles ont de vastes proportions, l'ensemble donne une impression de richesse exceptionnelle dans les bains de Damas.
Toutes les salles, sauf la salle de déshabillage A, se répartissent parfaitement suivant le grand axe du bain. Leur disposition, avec la salle tiède C formant centre, est la même que celle de Jōza, Sāma, buzūrīya, bains du treizième siècle, à la différence toutefois que la salle chaude D a des proportions plus vastes par rapport à la salle tiède et qu'elle comporte cinq maqṣūra. En outre, la salle tiède C possède, au centre, une banquette surélevée de 80 cm., de forme octogonale comme la salle: cette particularité que nous n'avons jamais rencontrée dans les bains de Damas est courante dans les bains turcs.
Le décor de Malika, riche est touffu, s'apparente à celui de la mosquée de Darwīš pāša, proche du bain.
Ce décor, la forme hémisphérique des voûtes, l'identité de plan de notre bain avec celui de Sinānīya, nous inclinent à penser qu'il a été construit après la conquête ottomane.
Michel Écochard & Claude Le Coeur. Les Bains de Damas : Monographies architecturales. Imprimerie catholique 1942-1943 (illustration).
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