Dispersés dans un décor parsemé de monuments anciens, ces bains sont pourtant sollicités par un rythme plus moderne d'activité: des ateliers de soudeurs avoisinent Bāb al-Faraj, des magasins et des bureaux se sont installés dès la fin de l'époque ottomane au Sud-Ouest de la Citadelle et auprès du dār al-ḥadīṯ de Nūr ad-Dīn. Si le vieux bain d'al-ʿAqīqi العقيقي, très fréquenté en particulier le soir, dessert tout le quartier sans distinction de classe sociale, il semble qu'à l'Est de la Grande Mosquée, les ḥammāms Sāmi سامي et an-Nawfara النوفرة (situés dans des rues dont le caractère local reste plus nettement marqué) gardent plutôt une clientèle bourgeoise d'habitués, souvent d'un certain âge ou d'un certain rang (commerçants aisés, officiers parfois). Quant à as-Silsila السلسلة, réservé aux hommes et tout proche de la Grande Mosquée, il continue à se remplir de clients à l'approche des heures de prière, comme M. Écochard l'avait déjà noté.
Photo: bain as-Silsila. voûte de la salle froide B: rachat du carré à l'octogone et conques à sept branches (même décor au bain al-ʿUmari).
Michel Écochard & Claude Le Coeur. Les Bains de Damas : Monographies architecturales. Imprimerie catholique 1942-1943.
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