L'artiste a divisé le sujet en quatre scènes: le pharaon ordonnant la mort des nouveaux-nés; la mère mettant l'enfant dans le fleuve; la fille du roi, au bain, l'en retirant; l'enfant rendu à sa mère. En groupant les scènes par deux, on obtenait une symétrie parfaitement équilibrée; chaque groupe contient en effet deux scènes: l'une se déroule dans le fleuve, et l'autre a la rive pour décor.
Les épisodes sont reliés par la longue bande du fleuve qui se prolonge sur tout le devant du tableau. La partie gauche est seule conservée, mais il subsiste dans celle de droite quelques vestiges des roseaux bordant la rive la plus éloignée. Dans la partie qui demeure à peu près intacte, la rive la plus proche du spectateur est formée d'une bande marron clair, couleur de sable, sur laquelle se détache une autre mince ligne de roseaux peints en noir, allusion à la végétation des bords du fleuve, mentionnée par l'Exode (II, 3). Le fleuve est évidemment le Nil ou un bras du cours d'eau. D'après la position du frêle esquif que nous allons décrire voguant à la dérive, les eaux coulent de droite à gauche.
Comte du Mesnil du Buisson. Les Peintures de la Synagogue de Doura-Europos, 245-246 après J.-C., Roma, Pontificio Istituto Biblico. Piazza della Pilotta, 35. 1939.
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