Le pharaon est assis en avant de la porte, sur un trône; ses pieds sont posés sur un escabeau. Il est vêtu du costume royal perse, mais ici la tunique est rouge, le pantalon rose, le manteau, jeté en arrière, bleu; le bonnet satrapal fait défaut. La chevelure bouffante, à la mode parte, n'est retenue que par un mince bandeau d'argent. L'attitude est la même que celle d'Assuérus, mais le sceptre est ici remplacé par une épée ou une canne (?) d'argent. Le peintre a évidemment décalqué un même modèle.
Les deux assistants, l'officier tenant une épée dans la main gauche et le scribe prêt à enregistrer sur une tablette les ordres royaux ont leur correspondant exact dans la scène d'Assuérus. Le costume est perse, mais avec la longue tunique fermée par-devant; celle-ci, fendue sur les côtés, présentait, sur la gauche de l'encolure, une petite coupure rectangulaire, bien visible, permettant d'enfiler le vêtement par la tête. Une voile blanc à raies jaunes, tendu au-dessus des personnages, paraît indiquer une scène d'apparat (1).
(1) Même motif dans les tableaux 12 (Aaron et le Tabernacle) et 27 (Élie ressuscitant le fils de la veuve), aussi à Palmyre, par exemple dans les peintures des tombeaux des Trois Frères, et dans l'art byzantin.
Comte du Mesnil du Buisson. Les Peintures de la Synagogue de Doura-Europos, 245-246 après J.-C., Roma, Pontificio Istituto Biblico. Piazza della Pilotta, 35. 1939.
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