Le mauvais œil apparaît sur deux carreaux. Il s'agissait de neutraliser par avance les regards maléfiques capables non seulement, pensait-on, d'atteindre les fidèles, mais surtout de faire écrouler l'édifice: la magie sympathique permettait, par une simple figure, de déchaîner tous les maux sur l'œil malfaisant. On la peint ici attaqué par deux serpents et par un insecte venimeux, et percé de trois clous ou trois glaives; les lignes dont il reste quelques traces au-dessus pourraient former les lettres I A O, mais pourraient aussi représenter un vestige de manches de glaives. Impossible de décider avec certitude. Sur l'autre carreau plus effacé encore, l'œil paraît être voué au feu allumé dans un coussin au-dessous. Il nous semble distinguer de plus, deux lampes allumées sur les côtés et une chenille par-dessus.
Comte du Mesnil du Buisson. Les Peintures de la Synagogue de Doura-Europos, 245-246 après J.-C., Roma, Pontificio Istituto Biblico. Piazza della Pilotta, 35. 1939.
Décor du plafond: fruits et fleurs
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