Dans cette composition l'artiste a réduit le pittoresque au minimum. Tout y est froid, stéréotypé et conventionnel.
Ce tableau lié à l'histoire de Samuel eut été parfaitement adapté, au registre II, à la fin du cycle de Samuel, c'est-à-dire à la place de la peinture de Beth Shemesh, juste au-dessus. L'onction royale aurait été aussi tout à fait dans le cadre d'un cycle liturgique. C'est probablement ainsi qu'il fut conçu dans le plan primitif et nous sommes en droit d'y replacer le tableau par la pensée.
Cependant comme le sujet avait encore une signification morale de nature à exalter la confiance en Yahvé, il pouvait entrer fort bien aussi dans le registre III, si on avait une raison spéciale de l'y mettre. On remarquera qu'à l'emplacement actuel le tableau est placé juste au-dessus du siège, plus élevé, du président de la communauté et de telle manière que la figure du prophète Samuel domine exactement l'occupant. Or nous savons que le chef de la communauté, au moment de la construction de la synagogue, se nommait Samuel. Il est vraisemblable que c'est lui qui a demandé le déplacement de la scène de Samuel donnant l'onction à David de façon que la figure de son illustre homonyme se trouve au-dessus du siège. Le prophète joue le rôle des saints patrons des donateurs dans les tableaux de la Renaissance.
Comte du Mesnil du Buisson. Les Peintures de la Synagogue de Doura-Europos, 245-246 après J.-C., Roma, Pontificio Istituto Biblico. Piazza della Pilotta, 35. 1939.
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