Le tableau numéro 18 est la représentation, sans figures, d'un temple à enceintes successives et étagées, avec trois portes monumentales, sur le devant, et une cella de style classique.
Les trois portes, peintes au premier plan, c'est-à-dire vers le bas du tableau, retiendront d'abord l'attention. Celle du milieu, à encadrement rectangulaire en pierre, porte au-dessus du linteau une lourde corniche sculptée, à modillons jumelés, ornée d'un rinceau de sarments s'enroulant autour de grappes de raisin, de feuilles de vigne et aussi de fleurons. L'entablement de la porte repose aux extrémités sur deux consoles de décharge qui devraient être vues de face, mais que l'artiste a représentées de profil pour en mieux faire comprendre la forme. En effet, la disposition architecturale est fréquente en Syrie dans les premiers siècles de notre ère, aussi bien à Baalbek qu'à Palmyre. On la retrouve dans cette contrée jusqu'à une époque assez basse.
Comte du Mesnil du Buisson. Les Peintures de la Synagogue de Doura-Europos, 245-246 après J.-C., Roma, Pontificio Istituto Biblico. Piazza della Pilotta, 35. 1939.
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