Sunday, December 18, 2022

L'Arche sort du pays des Philistins: deuxième partie




 La partie de gauche du tableau représente la sortie de l'Arche renvoyée hors du pays par les Philistins. La composition suit d'assez près le texte sacré.   

Les habitants de Gath ne voulurent pas garder l'arche parce que la main de Yahvé sévissait contre la ville (I Samuel, V, 8-9).  Alors: 

Ils envoyèrent l’arche de Dieu à Éqron. Mais, dès que l’arche de Dieu y arriva, tous les gens d’Éqron s’écrièrent : « Ils ont transféré chez moi l’arche du Dieu d’Israël pour me faire mourir, moi et mon peuple ! »

Ils invitèrent tous les princes des Philistins à se réunir et ils dirent : « Renvoyez l’arche du Dieu d’Israël, qu’elle retourne à l’endroit où elle était et qu’elle ne me fasse pas mourir, moi et mon peuple ! » En effet, il y avait dans toute la ville une panique de mort : la main de Dieu pesait très lourdement sur elle (I Samuel, V, 10-11). 


L'arche était depuis sept mois dans le pays des Philistins; pour savoir comment la renvoyer, on s'adressa aux prêtres et aux devins. Ils recommandèrent de joindre à l'arche cinq imitations d'hémorroïdes en or et cinq souris en or, autant qu'il y a de princes chez les Philistins (I Samuel VI, 1-4). Ils ajoutèrent: 


Maintenant, prenez et préparez un chariot neuf ainsi que deux vaches qui allaitent et qui n’ont pas encore porté le joug ; vous attellerez les vaches au chariot et vous les séparerez de leurs petits que vous ramènerez à l’étable.

Puis, vous prendrez l’arche du Seigneur et vous la placerez sur le chariot. Quant aux objets d’or que vous lui remettrez en offrande de réparation, vous les déposerez dans le coffre, à côté de l’Arche. Vous la renverrez, et elle partira.

Vous verrez alors : si elle prend la route de son territoire en montant vers Beth-Shemesh, c’est bien Dieu qui nous a fait ce grand mal. Sinon, nous saurons que ce n’est pas sa main qui nous a touchés : c’est par accident que cela nous est arrivé.  (I Samuel, VI, 7-9). 



On reconnaît en effet dans la peinture le chariot neuf, attelé de deux  vaches que le peintre a essayé de rendre reconnaissables à leurs mamelles. Un philistin, en costume perse, achève de fixer le joug, tandis qu'un autre excite déjà l'attelage de son fouet. En arrière, trois personnages en chiton et himation roses à bandes noires, les princes des Philistins, s'apprêtent à suivre l'arche jusqu' à la frontière de Beth Shemesh (I Samuel, VI, 12). Le manque de place a empêché de les représenter tous les cinq.




Comte du Mesnil du Buisson. Les Peintures de la Synagogue de Doura-Europos, 245-246 après J.-C., Roma, Pontificio Istituto Biblico. Piazza della Pilotta, 35.  1939.







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