L'eau de la rivière s'écoule d'une canalisation initiale, ruisselle dans les distributeurs, et reprend sa course dans de nouvelles conduites qui lui font parcourir en cascade une série de maisons particulières.
Un groupe de distributeurs généraux placés dans les rues porte le nom de ṭāliʿ طالع "ce qui monte". Un ṭāliʿ peut être placé au ras du sol ou sur un bloc de maçonnerie de 0,50 à 1 mètre de hauteur dans une encoignure de rue, on enchâssé dans le mur d'une maison.
La portion de la conduite qui part de la canalisation commune pour aboutir au bassin particulier s'appelle ḥaqq حقّ "le droit".
L'eau de chaque bassin passe chez le voisin par une bouche ménagée sur l'un des bords du bassin, cette bouche d'eau s'appelle le fāyiḍ فايض (sens de surplus); l'eau passe ainsi de bassin en bassin, de quartier en quartier jusqu'à complet épuisement.
La mesure employée pour mesurer le godet appelé faraj فرج est le ʾisbaʿ إصبع (le doigt) et ses divisions (1/3, 1/4, 1/8, 1/10).
Le ḏirāʿ ذراع, mesure de longueur valant (0,71), contient 24 ʾisbaʿ. Le doigt mesure donc 29 mm. 5. Depuis quelques années, le millimètre est substitué aux divisions du doigt. On évalue encore les mesures de godet en qīrāṭ قيراط et en fraction de qīrāṭ, étant entendu que le qīrāṭ vaut 3 ʾisbaʿ.
René Tresse. L'irrigation dans la Ghouta de Damas. Revue des Études Islamiques 1929.
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