Henri Ponsot |
Les chefs de la révolution sentent la partie perdue, et, de héros nationaux qu'ils étaient au début, ils ne sont plus que des conducteurs de bandes, dépouillant une population qui ne croit plus à leurs réclamations.
Ils espèrent encore que le nouveau haut commissaire - M. Ponsot a succédé à M. de Jouvenel - accordera une amnistie générale, à la faveur de laquelle ils pourront rentrer au Jabal, grandis aux yeux du peuple druze tout entier. Le roi d'Irak, Fayṣal, les entretient dans cette idée, et à Genève, où il se rend parfois, il intervient en leur faveur auprès de la Société des Nations.
Par ailleurs, Sulṭān, voyant diminuer son prestige et désirant assurer son lendemain, demande à monseigneur Qāḍi, archevêque du Hauran, d'intercéder pour lui auprès les autorités françaises; mais il met de telles conditions à sa soumission éventuelle que l'éminent prélat les juge lui-même inacceptables. Les chefs insurgés n'ont donc plus confiance et visiblement le désarroi s'installe chez eux.
Édouard Andréa. La Révolte druze et l'insurrection de Damas, 1925-1926. Payot, Paris 106 Boulevard St. Germain, 1937.
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