Les indigènes taillent en terrasses les zones arrosées. Ils empêchent le glissement des terres et assurent une irrigation parfaite. Le cultivateur divise chacune de ses terrasses par des digues hautes de quelques centimètres. Celles-ci dessinent des bassins qui permettent d'inonder la terre sous une faible hauteur d'eau. Ces compartiments communiquent les uns avec les autres. Des tracés permettent à l'eau de surplus de s'écouler par une sortie unique, vers la terrasse inférieure.
Les terrains aménagés au fond de quelques gorges étroites présentent des particularités. Les bordures des terrasses y sont perpendiculaires au thalweg et les plus grandes d'entre elles ne mesurent que quelques ares. Quelles que soient la longueur et la difficulté des travaux, toute terre irrigable est taillée en terrasses que soutiennent d'ordinaire des murs de pierres sèches.
Richard Thoumin. Géographie humaine de la Syrie Centrale. Tours, Arnault et Cie 1936
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