Ce mode de construction ne permettrait que de bâtir des salles étroites et longues si l'on ne créait des soutiens intermédiaires rendant possible la juxtaposition de deux rangées de solives. On obtient ce résultat à l'aide d'arcs que l'on dispose suivant deux méthodes.
Si l'on veut avoir une vaste salle mesurant de 3 à 6 ou 7 mètres de large sur 12 ou 15 mètres de long, on construit une suite d'arcades parallèles aux grands côtés et coupant le plan en deux rectangles égaux. On monte les tympans jusqu'à hauteur des murs et l'on y place une assise de corbeaux débordant également des deux côtés: il y aura une travée de solives de part et d'autre des arcs. Dans ce cas, le tas de charge est inutile, la dalle de droite faisant contrepoids à celle de gauche.
Si l'on se contente de dimensions plus restreintes quant à la largeur, on opère exactement comme à Damas ou dans la Ġūṭa: on construit une enfilade d'arcades qui porte un solivage perpendiculaire à leur plan. L'arc étant très ouvert, il ne rétrécit pas la pièce: on peut les construire assez près les uns des autres sans qu'il qu'une gêne en résulte. On s'abstient donc souvent, dans ce cas, de placer des corbeaux: les dalles reposent directement sur les demi-tympans de l'arc.
Richard Lodoïs Thoumin. La maison syrienne dans la plaine hauranaise: le bassin du Baradā et sur les plateaux du Qalamūn. Paris, 1932. Librairie Ernest Leroux.
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