À Damas, on bâtit très fréquemment le rez-de-chaussée en pierre et l'étage en terre. Toutefois, dans les maisons neuves, on a tendance à utiliser la brique cuite et à supprimer le bâti de bois.
Les influences artistiques et historiques y ont une importance prépondérante. Dans de nombreux cas, le milieu physique s'affirme pourtant à la façade des monuments. Les revêtements bicolores des mosquées et des khans rappellent la proximité des terrains volcaniques de Kiswa الكسوة et de Zākiya زاكية ainsi que les calcaires du Qalamūn.
Quant aux maisons particulières, elles offrent à peu près tous les modes de construction observés précédemment. Les familles pauvres se contentent de pièces rectangulaires encloses par une mauvaise charpente garnie de briques crues tandis que les riches commerçants et les notables font construire sur arcs. Souvent, comme à Yabrūd, la terre s'allie aux pierres taillées; les tympans sont d'ordinaire en briques.
Quant à l'évolution des modes de bâtir telle qu'on l'observe au cours de ces dernières années, elle manifeste surtout l'influence de l'Occident par l'emploi de plus en plus habituel du ciment armé.
Richard Lodoïs Thoumin. La maison syrienne dans la plaine hauranaise: le bassin du Baradā et sur les plateaux du Qalamūn. Paris, 1932. Librairie Ernest Leroux.
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