À l'époque byzantine, la population délaissa le plateau et s'installa au débouché de la gorge principale. L'accroissement de la population et la nécessité de s'établir à proximité des terres irrigables expliquent sans doute ce déplacement. Toutefois, les soucis de défense ne disparurent pas. Les demeures nouvellement construites sur le talus d'éboulis se serrèrent sur les pentes escarpées et s'entourèrent d'une muraille dont on voit encore quelques vestiges. Ce déplacement s'accentua et une église byzantine, comme en témoignent les mosaïques mises à jour en juin 1929, fut construite contre la muraille et non loin de l'ouverture des gorges.
Depuis, Maʿlūla n'a cessé de croître. Les demeures souterraines du plateau ne servent plus qu'à emmagasiner les réserves de sumac. Mais le Maʿlūla actuel a gardé les mêmes caractères que le Maʿlūla byzantin établi au pied de la crête. Le village se dispose toujours en amphithéâtre et donne l'impression de ne s'étendre qu'avec regret. Sans doute il ne peut être question de construire sur les terres irriguées, mais tout en se tenant au-dessus des dérivations supérieures il semblerait normal de voir le village se desserrer et l'amphithéâtre s'élargir par ses extrémités. Des maisons construites depuis une dizaine d'années obéissent à cette tendance, mais comparées à l'ensemble, ce ne sont que des exceptions.
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