Le site de Tall serait incommode si le village s'était établi hors de la zone cultivable. Sous prétexte de se rapprocher du ruisseau, on ne poussa pas la folie jusqu'à transformer en maisons, cours et rues, le fond de la vallée. Les paysans habitent la pente. Celle-ci varie d'un point à un autre et se prête plus ou moins bien à la culture. Ils s'établirent sur la partie la plus raide du versant. Pour la mettre en valeur agricole, il faudrait y multiplier les terrasses successives qui, elle-même, seraient étroites et compliqueraient l'exploitation. S'il faut aplanir une parcelle de terrain pour bâtir une maison, le travail supplémentaire ne sera pas considérable. Au reste, rien n'empêche que la courette soit en pente, et le sol même du rez-de-chaussée n'exige pas une parfaite horizontalité. Les ruelles auront une déclivité supérieure à 30%, mais qu'importe puisqu'il n'y circule pas de voitures.
Richard Lodoïs Thoumin. La maison syrienne dans la plaine hauranaise: le bassin du Baradā et sur les plateaux du Qalamūn. Paris, 1932. Librairie Ernest Leroux.
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