Les différents modes de construction en pierre se prêtent difficilement à un classement. On passe d'un type à l'autre par de lentes transitions. Un mur bâti en moellons noyés dans du mortier s'achève à la partie supérieure en pierres sèches. On emploie pour une même maison des fragments de rochers provenant d'éboulis et des pierres à peine équarries; si l'on observe des murs à blocage et parements, on est souvent en peine pour préciser si l'on s'est contenté d'abattre des angles ou si l'on a voulu tailler la pierre. Ce mode se perfectionne dans les régions où le calcaire se laisse facilement travailler et où l'on se rapproche de plus en plus de la construction urbaine.
On observe dans un même village des façons différentes de bâtir et le milieu physique justifie rarement ces variantes. La construction en pierre se présente avec une complexité beaucoup plus grande que la construction en terre. Il semble donc que d'une étude par catégorie de procédés, se dégagerait une simplicité qui fausserait l'impression d'ensemble donnée par les faits. Décrire les matériaux et leur mise en œuvre en commençant par les localités où le travail semble le plus primitif et terminer par les maisons qui manifestent un véritable "art de bâtir" a paru préférable.
Richard Lodoïs Thoumin. La maison syrienne dans la plaine hauranaise: le bassin du Baradā et sur les plateaux du Qalamūn. Paris, 1932. Librairie Ernest Leroux.
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