Jusqu'à présent, nous avons considéré les habitations construites avec des panneaux de béton ainsi que celles bâties avec de la brique. La construction du troisième type se fait en deux temps: la charpente, puis le remplissage des vides; c'est une habitation où il entre d'importantes quantités de bois.
Les charpentiers n'équarrissent que rarement les poutres. Ils emploient les troncs de peupliers en les dépouillant de leur écorce. Les pièces essentielles sont les mêmes qu'en France, on y retrouve les sablières, les poteaux cormiers et les tournisses. En raison du mode de remplissage à l'aide des briques, le charpentier multiplie les croisillons, ou plutôt les demi-croisillons, qui dessinent des chevrons entre chaque pièce verticale. Pour plus de solidité, on fait reposer la charpente sur quelques lits de pierres. Le remplissage du bâti se fait sans méthode, il semble que le seul principe qui soit partout admis est de ne jamais placer une brique horizontalement. On les entasse souvent en forme de chevrons ou bien elles s'empilent obliquement entre deux pièces de bois verticales. Le tout se fait avec force mortier de terre destiné à boucher les nombreux trous restants. Un gâchis de terre et de la paille hachée protège le mur contre les pluies.
La maison à bâti de bois et petites briques se trouve liée aux étendues irriguées de la Ġūṭa. C'est l'habitation du riche campagnard et c'est plus encore le type spécifique de la maison de Damas.
Richard Lodoïs Thoumin. La maison syrienne dans la plaine hauranaise: le bassin du Baradā et sur les plateaux du Qalamūn. Paris, 1932. Librairie Ernest Leroux.
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