Au Sud-Ouest de la Ġūṭa, s'étendent les terres qu'irrigue Nahr al-ʾAʿwaj. Ce cours d'eau, né dans l'Hermon, traverse par des gorges profondes un vaste entonnoir torrentiel, puis dessine un arc de cercle de ʿArna عرنة à Bessey (Bayt Sāber ? بيت سابر). Il se dirige alors vers l'est, se heurte aux laves de Zākya زاكية qu'il contourne par le Nord et se jette dans les étangs d'Hayjāna الهيجانة.
L'ʾAʿwaj ne tarit jamais. En septembre, à l'étiage, des filets d'eau sillonnent le lit dans ses derniers kilomètres, mais le débit suffit à alimenter les dérivations qu'il détache entre la source et le village d'ʿAdlīya العادليّة. En mars et en avril, la fonte des neiges de l'Hermon provoque les grosses eaux.
Les eaux de l'ʾAʿwaj arrosent de petites ġūṭas où l'on se livre à la culture double, mais que des centaines d'hectares mis uniquement en céréales ou laissés en jachère séparent les unes des autres.
Contrairement aux autres ruisseaux, l'ʾAʿwaj crée des îlots de verdure de loin en loin. Les croupes calcaires de Kafar Ḥawar كفر حور et les laves de Saʿsaʿ سعسع et de Zākya s'opposent aux développement d'une vaste Ġūṭa.
Richard Thoumin. Géographie humaine de la Syrie Centrale. Tours, Arnault et Cie 1936.
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