Certains les disaient tous massacrés. D'autres les disaient "déportés" en URSS. Les bruits les plus fous et les plus dramatiques rapportés par la presse écrite et parlée ont couru à paris sur le sort des prisonniers israéliens à Damas. Quelques hautes consciences professionnelles firent leur numéro habituel. Simone de Beauvoir opposa l'empressement avec lequel Israël se conformait aux conventions de Genève, au refus "barbare" de Damas de communiquer la liste des prisonniers israéliens. Les milieux israéliens eurent beau dire que rien ne leur permettait de corroborer ces rumeurs, qui d'ailleurs ne devaient guère leur déplaire, comme d'habitude, le démenti fut loin d'avoir l'impact des affirmations les plus dramatiques.
Pierre Démeron. Paris Match 1287 (5 janvier 1974).
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